Fosco Perinti
LAISSEZ parler le mime !!! Fosco Perinti fait ses débuts au théâtre à Florence en Italie… (Inutile de vous parler de Torrita di Siena où il a pris ses premiers cours de théâtre, vous ne savez pas où ça se trouve.) Alors que tout le destinait à devenir soit footballeur professionnel soit prof de gym, en 1984 il saute dans un train à Grosseto et s’installe à Paris pour s’inscrire à l’Ecole de mime Marcel Marceau. Son premier boulot, avant même d’être équipier polyvalent au McDonald de Strasbourg St. Denis, le décroche en temps qu’habilleur (oui, ça existe !) à la salle Gaveau pour une production de l’Arlésienne de Bizet avec Jean Davy (ça nous rajeunit pas, tout ça !). Cela dit, sa première carte de séjour et son statut d’intermittent du spectacle le doit à une amie costumière, Nicole, qui l’embauche au ¼ de temps en temps que régisseur technique de son association. Concrètement, son travail consistait à aider Nicole, quelques week-end par-ci par-là, à terminer de réaliser certains costumes. En 1997 il sort diplômé de la fameuse école de mime et de 1988 à 1990 il accompagne Marcel Marceau lors de ses tournées à travers le monde. En 1990, la guerre du Golfe écourtant la série de représentations du Mime Marceau au Théâtre du Gymnase, Fosco décide enfin d’ouvrir son clapet et quelques metteurs en scène audacieux lui font par la suite confiance… (à vous de juger s’ils ont bien fait ou pas). Wolfram Franck lui fait déclamer du Dante Alighieri en Suisse, Gilles Nicolas le déshabille dans Tutu (c’était lui, le barbu au joli tutu), Lisa Wurmser le fait virevolter dans La Grande Magie d’Eduardo de Filippo et Le Maître et Marguerite de Mikaïl Boulgakov. Et puis… La Pluie d’Eté de Marguerite Duras mise en scène de Dominique Bertola, Divertissements Touristiques de Noëlle Renaude mise en scène de Christian Germain, jusqu’à Jean Boillot, qui harcelé par le têtu mime, lui confie le rôle du narrateur (dans la mise en scène il joue le rôle de Dante, c’est normal, ils sont toscans, tous les deux) dans une étonnante production de Laborintus II de Luciano Berio. Au dernières nouvelles, à l’heure même où il participe à la dernière production d’Opéra Eclaté, L’Opéra de 4’sous, Fosco a pris goût au chant et s’y adonne de plus en plus… Mais… où va-t’on, si même les mimes se mettent à chanter ?