Mon parcours personnel (détaillé):

PHASE 1, éveil et apprentissage : En parallèle à sa formation comme acteur et des études universitaires, Olivier Schneider s'est dans un premier temps entièrement engagé aux côtés de l'artistique radicale Violetta Liagatchev, en devenant son modèle, son amant et son poète. Il s'agissait d'inverser le regard des hommes sur les femmes, en considérant l'homme dans sa fragilité sexuelle, soumis au regard volontaire et créateur de la femme. Ces oeuvres (Pouvoirs, Mikrokosmos) ont été montrées aux Beaux Arts de Paris, à la galerie Pailhas et dans de nombreuses rencontres artistiques européennes. Olivier s'est investi en parallèle au sein d'une troupe au talent éphémère ("cie Vent d'Est") dont la seule, longue et douloureuse création a été le violent et étrange Fando et Lis de Fernando Arrabal, puis il forme sa propre compagnie et traduit et met en scène Non et Oui de Zinaida Gypious, puis l'Avare de Molière, et avec Régis Lebrun des spectacles pour enfants. Suivies en parallèle, des études en histoire lui ont permis de voyager à la fois dans l'espace (notamment en Russie et en Angleterre) et dans le temps. Sa maîtrise An 2000, utopie, futurologie et histoire retraçait la théâtralité des mondes futuristes et une histoire des utopies (dir. Robert Bonnaud - Paris VII) . Doctorant sous la direction de W. Berelowitch (EHESS), une bourse du ministère des affaires étrangères lui a permis d'entreprendre un travail sur des archives du 18° siècle à Moscou où il séjourne plusieurs mois . En dehors des horaires de consultation des archives, il se précipitait dans les théâtres et faisait la rencontre d'acteurs et d'étudiants moscovites. Par l'intermédiaire d'un professeur, il s'est engagé dans un travail d'atelier bénévole avec les élèves d'une école pour handicapés moteurs de la périphérie de Moscou sur la base d'un texte de Dostoïevki : " Le songe d'un homme ridicule " appris en langue russe.

PHASE 2, créations et engagements: Puis, en rupture avec ces premières démarches, Olivier choisit de s'engager entièrement et en solitaire dans une pratique de théâtre professionnelle et indépendante. Il crée un cycle de performances dans les cafés et petits théâtres en commençant par des contes, satires et nouvelles d'Octave Mirbeau (un travail qu'il reprendra en 2010 avec Noé Beaucardet et Benjamin d'Anfray) et ses propres petits sketchs (Ozip Schneller), il poursuit ce travail de diseur avec les poèmes de Paul Verlaine, des textes de Virgile, Kropotkine, Sophocle avec le groupe de chanteur de polyphonies italiennes " Dastenida ", puis sur FRANCE-CULTURE des lectures de Reiner Maria Rilke, Etty Hillesum, Rimbaud, Diderot, Oberman, Duras, Malebranche, La Mettrie, St Augustin. dans le cadre de l'émission " La vie comme elle va" réalisée par Olivier Coppin. En parallèle il écrit des articles d'actualité internationale dans Regard.

Petit à petit, à Octave Mirbeau s'est ajouté Karl Valentin. Dans le Munich des années 20, les cabarets demandent des talents nouveaux, et Karl Valentin, clown bricoleur, humoriste dérisoire et décalé, s'est imposé par des sketches simples et fragiles. Profitant de son expérience du théâtre dans les cafés, il se lance avec Nicolas de Peretti dans la création d'un spectacle-cabaret constitué de plusieurs sketches à deux personnages et de chansons.

Profitant de sa connaissance (et de son intimité) avec la langue russe (et Saint Pétersbourg), il traduit et adapte des textes de l'écrivain de l'avant garde russe Daniil Harms. Il monte ce travail avec le musicien et compositeur de musiques préparées Jean-Carl Feldis. En confrontant des textes simples et forts à un travail sur des sons, des détournements d'instruments, des atmosphères sonores et des rythmes, les histoires devenaient des univers, des rencontres. Cette " performance " narrative est devenue, au terme d'un long travail de recherche une proposition de spectacle: "Radix et la Vieille et autres histoires ".

Puis William Rowsey, un ami anglais rencontré à Moscou lui propose de jouer dans un projet Irlandais du PRAXIS THEATRE LABORATORY : HAMLET de William Shakespeare. Basée à Frenchpark, county Roscommon, dans une des régions les plus rurales de la République d'Irlande, ce laboratoire de création lui propose de jouer le rôle d'Horatio dans l'adaptation de son directeur, M. Sam Dowling. Créé sur la base d'un travail de groupe avec intervention d'une scénographe-costumière (Natalia Geci) , ce spectacle a tourné dans toute l'Irlande, du Riverside theatre de Coleraine (Irlande du nord), du Taibhearc (scène nationale de Gallway) aux endroits les plus reculés. Il s'est fait remarquer par Gerry Clogan du Irish Times à Dublin au théâtre The Crypt du Dublin Castle.

De retour à Paris, après avoir suivi un stage intense d'Elisabeth Chailloux sur Shakespeare et Botho Strauss, Olivier reprend Radix avec comme troisième oeil Pierre Lhôte. Une première collaboration avec le chorégraphe Patrick Ehrhard sur le spectacle "Le Crabe" a permis une approche originale du rapport entre danse et théâtre. Cette collaboration s'est pousuivi dès lors sur "Flammes","Un Souffle, Un Instant, Quoi de Mieux", "Dormeurs n'ont ni haut ni bas" avec la compagnie Patrick Ehrhard, avec laquelle il reste fidèle jusqu'à aujourd'hui.

Diplomé d'un Master (DESS) de mise en scène - dramaturgie de Nanterre avec la mention très bien, il travaille dans ce cadre avec Jean Boillot sur une scène des Paravents de Genet puis en tant qu'assistant à sa mise en scène de l'Opéra Contemporain Laborintus II de Berio (Ars Nova - Théâtre à Spirale). A théâtre Ouvert il propose une mise en espace de Deux Morceaux de Verre Coupant de Mario Battista. Avec Jean-Yves Ruf, il aborde la mise en scène de Shakespeare au théâtre des Amandiers. Pour l'atelier pratique de Frédéric Fisbach au Studio Théâtre de Vitry il propose un travail sur le livret de Charles Bernstein (en langue anglaise) de l'opéra contemporain Shadowtime.

En stage au Vieux Colombier avec l'équipe de Thierry de Peretti et les comédiens du Français (Mathieu Genêt, Guillaume Gallienne, Pierre Vial et Coraly Zahonero) pour Gengis parmis les Pygmées de Grégory Motton. En 2004, Olivier est engagé par le Vieux Colombier (Comédie Française) en tant que dramaturge pour Le Mystère de la Rue Rousselet d'Eugène Labiche mis en scène par Thierry de Peretti. Ce travail de dramaturgie crée une polémique assez conséquente car il soulève la problème de la responsabilité et des crimes de la France de Napoléon III.

La même année, Olivier participe aux travaux et aux réflexions des Rencontres de la Cartoucherie et y propose un travail d'écriture scénique et polyphonique avec Métro, version acoustique, de Marie de Beaumont: 12 comédiens parlant et se déplaçant de façon simultanée (et très réglée) pendant 20 minutes (il poursuivra avec les Rencontres en tant que comédien et auteur), La Filature de Sophie Calle, présenté au BMK de Nanterre, a été l'occasion d'un travail scénographique passionnant réalisé avec Antoine Flament et Fanny Chenu et l'actrice Isabelle Auvray (remarqué par Jean Boillot et Gilles Taschet).

Remarqué par Micheline et Lucien Attoun, il présente Choses Tendres de Marie de Beaumont sous la forme d'une mise en espace à Théâtre Ouvert, ce qui lui permet de se confronter à des comédiens aux parcours exigeants (CNSAD, Comédie Française, la Colline, etc...) et de faire connaitre l'écriture "percutante" (Libération) de Marie de Beaumont. Ce travail a été présenté aux Rencontres de Tunis (Théâtre de l'Etoile du Nord) et à la Foire St Germain. La mise en scène de Choses Tendres a été réalisée au Théâtre des Sablons à Fontainebleau avec Marie Delmarès, Estelle Aubriot, Rodolphe Poulain et Fosco Perinti et la travail du mouvement de Virginie Mercier en mars 2006 en co production avec Le Conseil Général de Seine et Marne, la Foire St Germain et la Mairie de Fontainebleau .

Il s'engage avec la compagnie "Les Echappés" dans la création collective d'un spectacle sur les Sans Papiers Le Grand Déballage, dans une approche militante et de théâtre de rue.

Pour la Faculté de Nanterre, il dirige les TP de Jean Jourdheuil sur l'histoire de la mise en scène, puis dirige dans la même université un atelier de poésie: Poesiex.

Avec Chloé Réjon, il organise à la Foire St Germain la lecture de Moi-Miettes de Marie de Beaumont, qu'il met en scène, avec cette fois Christelle Tual au Théâtre Gérard Philippe de Saint Cyr et à la Barbacane à Beynes, grâce au soutien des conseils régionaux des Yvelines et de Seine et Marne.

Sa rencontre avec la directrice de Choeur Ludivine Sanchez lui donne l'occasion d'un travail avec le choeur Les Menilschantants sur des extraits de Verdi.

Avec Galienne Tonka, directrice du théatre Equestre le Théâtre du Cheval Bavard, il met en scène Chinook en 2008, et Des Mots et des Chevaux en 2009.

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