Olivier est aussi
Formé à la mise en scène en tant qu'assistant, puis dramaturge de Thierry de Peretti , diplomé d'un mastère en mise en scène, dramaturgie à l'université de nanterre (mention TB), assistant de Jean Boileau, metteur en scène de Marie de Beaumont et de l'artiste écuyère Galienne Tonka (théâtre du Cheval Bavard). Mais aussi, co-créateur de formes "pauvres" en duo théâtre et musique avec RADIX, traduit de Daniil Harms, Le Concombre Fugitif d'octave Mirbeau. |
RADIX, Daniil Harms - avec Jean Carl Feldis, une création Theôrêma
CHOSES TENDRES de Marie de Beaumont, mis
en espace pour la première fois à Théâtre Ouvert (CDN de Création de Paris), au Théâtre
de l'Etoile du Nord de Tunis, et à la Foire St Germain avec Stéphanie Farison, Rodolphe Congé,
Joséphine de Meaux et Thibault de Montalembert, Mis en scène au Théâtre
des Sablons à Fontainebleau et au théâtre Luxembourg à Meaux en mars 2006 avec Marie Delmarès, Rodolphe
Poulain, Estelle Aubriot et Fosco Perinti, travail sur le mouvement Virginie Mercier
production
Halle
de Villars
Mise en scène (2008): MOI-MIETTES de Marie de Beaumont - 2008 au Théâtre de Saint Cyr (78) et à la Barbacane à Beynes - avec Christelle Tual
Le Concombre Fugitif et autres contes d'Octave Mirbeau avec Noé Beaucardet et Benjamin d'Anfray Avec Galienne Tonka, les chevaux artistes, et toute l'équipe du Cheval Bavard: Mise en scène des FOLIES-CHEVAL 2012 au Mas de Bioussac (Charente) LA VOIE DU CHEVAL, avec les pianistes Catherine Schneider et Didier Fréboeuf
LE COEUR DU CHEVAL, avec l'altiste Cécile Marsaudon, le ténor Stefan Moriamez, le danseur poète Jean Guizerix
sur facebook: https://www.facebook.com//foliescheval LES FOLIES-CHEVAL 2011, 3 créations sur un mois, Le Cheval Peintre, le Cheval Danseur, le Cheval Musicien: Les vidéos de FoliesCheval sur DailymotionPrécédentes mises en scènes et créations:
Mise en scène 2010: Un Songe.... adaptation pour 10 chevaux, 3 cavalières et un acteur du Songe du Nuit d'Eté de Shakespeare avec le Théâtre du Cheval Bavard et Galienne Tonka
2009: Des Mots et des Chevaux, avec le Théâtre du Cheval Bavard (dir. Galienne Tonka) Site du Cheval Bavard, reportages sur France 3 Dans un théâtre antique, dire l'émerveillement amoureux. Croisement entre poésie (théâtre, et chant), musique, et art équestre.
Photo Pierre Girault, prise aux Bouchauds, Charente
Mise en scène du projet musical: Sirchst Concert circassien & poésie sous chapiteau (forme pluridisciplinaire) au Théâtre Bernard Marie Koltès (Université de Nanterre) & aux Arènes de Nanterre avec Shiraz Pertev à la corde lisse
Mise en scène de la Filature de Sophie Calle avec Isabelle Auvray, scénographie d'Antoine Flament et Fanny Chenu, lumières: Raphaël Lerigoleur, projet suivi par Gilles Taschet des Amandiers de Nanterre - réalisé avec l'aide du CSE de l'Université de Nanterre
METRO (version acoustique) de Marie de Beaumont, mise en scène Olivier Schneider, présenté aux Rencontres de la Cartoucherie 2004, Théâtre de la Tempête, projet suivi par Dominique Boissel du Théâtre de la Tempête
avec Nicolas de Peretti
autres
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DES MOTS ET DES CHEVAUX
Les 7 et 8 août 2009 au théâtre gallo-romain des Bouchauds à Saint-Cybardeaux (16), venez nombreux découvrir Des Mots et des Chevaux, un spectacle équestre qui mêle poésie, hommes et chevaux …
Les
protagonistes ? Trois sœurs écuyères, leur
frère saxophoniste et un libraire qui erre depuis trente ans
accompagné de son âne, livres d’amour à la
main.
Le pitch ? Le libraire entre dans l’univers des chevaux et de la
féminité grâce aux trois sœurs
écuyères. Avec des mots d’amour, il
s’improvise conteur et témoin d’une relation unique
entre art équestre et mots. «
La représentation touche tout le monde : les textes et citations
choisis sont de grands auteurs, mais ils sont transmis au public de
façon légère, pour que chacun puisse y trouver son
univers » explique Galienne Tonka, créatrice de
ce spectacle mis en scène par Olivier Schneider. Elle joue le
rôle d’une des sœurs écuyères dans Des Mots et des Chevaux et confesse qu’avant tout, « elle aime parler de la relation homme-cheval ». Le spectacle dure environ une heure : un moment garanti plein de magie et de délicatesse «
joué à l’extérieur, dans un
théâtre antique gallo-romain, un cadre
d’exception».
Le Théâtre du Cheval bavard, créé par Galienne Tonka, écuyère de haut niveau, il y a une dizaine d’années, est un lieu original où création, musique, contes, poésies, liberté des mots et des gestes, et surtout relation hommes-chevaux s’unissent dans des œuvres plus magiques et subtiles les unes que les autres. Respect des chevaux est le mot d’ordre de la troupe, qui « aime se retrouver, créer ensemble et s’amuser »souligne sa fondatrice. L’endroit accueille régulièrement des stagiaires, que ce soit pour les aider à s’épanouir dans leur relation avec leurs chevaux, ou pour acquérir une approche artistique par exemple. Galienne Tonka s’amuse à dire qu’elle est « une sorte de décodeur entre le cavalier le cheval » !
Rendez-vous en Charente, pour découvrir ce spectacle hors du commun! En attendant, allez faire un tour sur www.theatreduchevalbavard.com !
"LE CHEVAL BAVARD DEVIENT L'EMPEREUR DES BOUCHAUDS"
La Charente Libre, 10.08.2009
"Le Prince Ylm Alexandre de Galienne Tonka a été sans conteste la star des deux soirées aux Bouchauds
Le
théâtre du Cheval bavard a fait taire 1.400 spectateurs au
théâtre des Bouchauds à Saint-Cybardeaux pour les
nuits archéologiques, vendredi et samedi soir. Il semblerait que
le théâtre des Bouchauds pointe à la
première place du box office des nuits archéologiques en
Charente. Débutant par une présentation historique du
site par François Thierry, archéologue chargé des
dernières fouilles, les deux soirées ont rempli les
gradins du théâtre antique. «Des mots et des
chevaux», conçu et dirigé par Galienne Tonka, avec
une mise en scène d'Olivier Schneider, a littéralement
envoûté le public sous le charme du pas tranquille de
Prince Ylm Alexandre, le cheval vedette du spectacle. Soutenues par le
Département, la communauté des communes du Rouillacais,
l'association Germanicomagus, et l'office de tourisme du Rouillacais
pour les réservations, les deux soirées ont permis
à la troupe en résidence au Mas de Bioussac de
présenter une pièce inédite dans un lieu non moins
inédit. "
Marie-France DUMOUT
MOI-MIETTES:
La Terrasse, novembre 2008
L’actrice
singulière Christèle Tual accomplit une performance
scénique enjouée en portant sur le plateau
d’Olivier Schneider le verbe insolite, provocateur et cru de
Marie de Beaumont.
Toute vérité n’est pas bonne à dire, mais
l’auteure de théâtre Marie de Beaumont n’a que
faire de ce dicton, elle éprouve un malin plaisir à
troubler le spectateur en cassant les cadres rigides et convenus de la
bienséance. L’héroïne de Moi-Miettes,
monologue d’exposition d’un mal-être féminin,
raconte tout haut ce qu’il convient de dire tout bas en
société. Le bébé hurleur des voisins vagit
bruyamment, la jeune femme aurait préféré
qu’il ne naisse jamais, rêvant même de
l’embrocher ! Et « N’étant pas jeune
mère, n’étant pas mère du tout…
» , la plaignante ne peut pas faire autorité ; la douleur
de ce vide maternel infligé l’accable en tant que femme.
Elle rédige à sa table une lettre violente à la
mère de ce chaos sonore : son mari la trompe allègrement
grâce à ses bons soins écoeurés de voisine
consentante. Dans cet immeuble sans âme, à part ce couple
et elle-même sans vie sexuelle ni emploi, il n’y a que des
chats et des chiens. La célibataire endurcie a eu un chien,
qu’elle a lancé sur un pervers. Les conséquences de
cette attaque programmée en forme de défense ont
été plus cruelles que prévues… Il a
fallu piquer la bête.
Une multiplicité de pulsions anarchiques qui lui ôtent le bonheur
Passant d’un sujet à l’autre, la rebelle
déclarée se fixe sur Berlin, elle s’identifie
à cette ville sans concept et faussement branchée,
« des morceaux sans lien comme moi… des quartiers qui ne
s’aiment pas dans un flux de bière ». Une ville
encore qui symbolise la fête de l’homme, la parfaite union
de la bière et du mâle ! La narratrice ne lit plus
les journaux, ne regarde plus la TV, n’écoute plus la
radio. Elle n’a rien mais elle existe, c’est ce
qu’elle voit dans son miroir de reine ( Blanche-Neige), le seul
qu’elle ait conservé dans l’isolement de son
appartement. L’écriture dans la mise en valeur narquoise
de cette anti-héroïne pourrait illustrer Utopie et
Désenchantement de Claudio Magris : « L’individu
sent une blessure profonde, qui rend difficile pour lui de
réaliser pleinement sa personnalité en accord avec
l’évolution de la société et lui fait sentir
l’absence de la vraie vie ». Moi-Miettes est cette
poupée désarticulée, cassée en mille
morceaux, faite d’une multiplicité de pulsions anarchiques
qui lui ôtent le bonheur d’être. Le metteur en
scène Olivier Schneider a senti au plus près
l’intensité de ces émois libertaires, à
l’écoute de la parole de l’auteur comme du corps
féminin en souffrance et des prouesses physiques de la
comédienne Christèle Tual, longue silhouette gracile en
mal de reconnaissance dont le talent scénique radieux scintille.
Véronique Hotte
CHOSES TENDRES:
Théâtre On Line - 20/06/2005
"Le Goût de l'Echec"
"Si aujourd'hui l'épanouissement le plus difficile est celui du couple, Choses Tendres nous le rappelle d'une manière aussi douce que radicale. La pièce de Marie de Beaumont raconte l'échec de trois couples à travers six monologues qui se succèdent se croisent et se répondent. Les personnages sont surpris à leurs moments de crise et de doute. Ils montrent leurs failles, qui des fois se cachent derrière leurs certitudes. La mise en espace d'Olivier Schneider, bien rythmée et ouverte aux rapprochements et aux identifications, est une étape prometteuse d'un travail de mise en scène qui sera présenté la saison prochaine. Six monologues mais seulement quatre personnages. Car l'homme du premier couple est le même que celui du deuxième et la femme du deuxième couple est celui du troisième. Dans cette ronde désanchantée, ce qui s'échange, ce qui se communique comme par contagion, c'est le goût de l'échec (...) Marie de Beaumont dans Choses Tendres fait résonner les différentes facettes de la désillusion du couple. Ici ce n'est pas l'amour qui est impossible, mais la vie à deux, la communauté, la communion. Chaque personnage présente sa propre vision de la relation amoureuse et de son échec. Mais lorsque l'autre moitié prend la parole, on ne sait plus s'il faut rire ou pleurer (...) Des mots bavards, pleins de non-dits, où l'autre s'apparente au fantasme, de préférence déchu, et où le moi peine à survivre. Mais dans ce flux de mots, le geste est impossible. La mise en espace insiste sur cette carence du geste vers l'autre qui, physiquement à portée de main, omniprésent dans la parole, n'est jamais regardé, touché, caressé. Ces corps fermés et secs sont inaptes aux gestes du désir. L'échec du couple commence là..."
Myrto Reiss
Mise en espace de Choses Tendres (octobre 2004)
Libération, 10 octobre 2004 "Rien de tel que la vie à deux pour apprendre la solitude. Les monologues percutants d'une très jeune femme", Alain Dreyfus (Sélections Théâtre)
"Faut-il se fier davantage aux Choses Tendres de Marie de Beaumont que porte à l'espace Olivier Schneider ? … L'amour ? un scénario monotone identique. La sempiternelle passion brûlante que le temps a tiédi … Nos auteurs d'aujourd'hui se penchent sur une énigme qui fait fureur depuis le nuit des temps." Véronique Hotte, La Terrasse, n°120, p.14, septembre 2004.
Projet dramaturgique de Choses Tendres de Marie de Beaumont par Olivier Schneider
Entre les Choses…
Ce projet est au croisement de 2 axes de mes recherches personnelles, l'un sur ce qui est, ou peut devenir la parole monologuée, une recherche que j'ai menée en tant qu'acteur et de metteur en scène , l'autre axe sur ce qui se crée entre les acteurs - ce qui les relit les uns aux autres, ce qui les écarte, la tension qui les sépare.
Ma première démarche, quand je me suis emparé de Choses Tendres, a été d'en compter le nombre de personnages. De 6 individus possible pour 6 monologues, 3 hommes et 3 femmes, je n'en ai retenu que 4. Pour qu'un homme et une femme aient en charge 2 monologues à des instants différents de leur vie, à deux étapes de leur parcours. Ainsi le premier homme et la deuxième femme de cette succession de paroles pouvaient faire le lien entre les différentes histoires. Puis il a fallu définir à qui ils s'adressaient, et ainsi Choses Tendres est devenu une affaire de théâtre. Ce que je voudrais faire voir, c'est le lien amoureux, ou l'échec d'être ensemble.
Revoyons l'ordre des choses. D'abord une femme a pour nécessité de nous dire pourquoi elle a quitté celui qu'elle aime, mais qu'elle ne verra plus et dont elle garde l'enfant. Cet homme est présent sur la scène et l'on entend sa voix durant de courts dialogues. On le voit ensuite, se confiant à une autre femme, se justifiant, et revivant sa première histoire comme une plaie incompréhensible qui ne se referme pas. Il y a quelque chose de ridicule et de vain, et pour celle qui écoute, un parler cru, insoutenable. Puis vient la dérision de la deuxième femme, quelque chose de drôle, et d'intelligent, mais aussi quelque chose de désespéré, comme si ce qui condamnait leur amour, c'était de pouvoir en rire, de s'en moquer. J'aime voir comme l'homme se transforme, et cela par la langue qu'il utilise, d'un vocabulaire hésitant, qui se cherche, à un vocabulaire volontaire, dans un rythme un peu trop décidé. Puis la même femme, que l'on retrouve comme après un choc, se transforme elle aussi en adoptant un parler précipité et inquiet, en plein préparatif de ses noces. Reste au deuxième et dernier homme de conclure, de juger et de se dire au dessus de l'amour par amour pour la peinture.
Où tout cela se passe? Quand et à quel moment de leur vie? Pourquoi se racontent-ils cela? Toutes ces questions je ne veux pas les résoudre, je veux que les acteurs par leur jeu nous les posent, et nous donne, à nous spectateurs, le loisir d'y répondre. Aux histoires que ces femmes et ces hommes racontent, je voudraient que s'ajoutent d'autres histoires que l'invisible et le visible des acteurs, la bande son, les regards et les présences silencieuses suscitent en ne les imposant pas. A ce jeu de devinettes répond la réalité de la langue, sa matière et son rythme. Les témoignages se succèdent, 2 pour la même histoire, pour que chacun se trompe. Le spectateur peut voir cette autre qui manque ou cet autre dont on parle, et entendre comment l'autre à son tour se définit par rapport au premier.
Après la succession des deux premiers monologues, j'ai choisi de mêler ensemble ceux du couple qui suit. C'est un dialogue sans réponse, cet homme et cette femme, si proches et intimes ne s'écoutent plus, c'est une séparation (sans que l'on sache lequel se sépare de l'autre). Car il y a les autres, qu'il faudra bien inviter dans notre imaginaire, la famille, le travail, les collègues. Le dernier couple se définit par ces autres et pour ces autres, ils envahissent progressivement le plateau jusqu'à transformer l'amour en une anecdote, voire un antidote bien utile. D'un être solitaire, remplir la scène de tous les autres, d'une parole vraie et sincère, laisser deviner tous les mensonges: c'est un projet de construction, porté par l'écriture de Marie de Beaumont, et dont les acteurs, sur le plateau, seront les inventeurs.
Olivier Schneider. (publié dans le Journal de Théâtre Ouvert, automne 2004 - extraits)
Radix, Daniil Harms:
"Radix
est un spectacle qui se mérite. Le Pandora
n'est pas très difficile à trouver, ce n'est peut- être ni le plus petit théatre
ni le plus inconfortable de Paris, mais)! se situe au fond d'une cour d'immeuble.
Premier obstacle: le répondeur; il est le seul à prendre les réservations.
. Rassurez-vous, il transmet très bien
les messages et c'est promis: il vous garde une place. Deuxième obstacle, la porte
à code: elle est généralement ouverte 20 minutes avant le spectacle, donc si vous
êtes à l'heure, aucune raison de paniquer. Troisième obstacle, le couloir. Il
est là devant vous, étroit, un peu obscur. N'hésitez pas, marchez vers la lumière,
tout droit. Le Pandora, c'est la remise au fond à gauche.
Après ce parcours
initiatique, vous voilà prêt à pénétrer dans le monde de Daniil Harms, écrivain
russe des années trente, dans cet univers hyperréaliste où tout devient absurde,
un peu glauque, drôle et dérangeant, et où aller acheter le pain semble la promesse
d'une aventure. Vous y êtes? Le voyage peut commencer. Sur scène, deux guides:
un musicien et un comédien. Jean-Carl Feldis est au centre de la scène, armé
d'une basse électrique, de jouets, d'un transistor et autres objets étranges.
Il offre des bruits, des sons, voire de la musique, sa transcription des textes
de Daniil Harms. Autour de lui tourne Olivier Schneider. Il dit et
il joue l'histoire d'un homme qui croise une vieille qui porte une pendule. Parfois
l'histoire s'arrête et vient un court texte du même auteur, que l'on savoure,
en attendant avec impatience de savoir ce que devient la vieille. Ces deux protagonistes
sont à l'origine du projet, le bassiste a crit la musique au fur et à mesure que
le comédien traduisait les textes. Cette création collective cesse d'être un projet
à deux pour devenir un monde par lequel le spectateur est happé."
Marie Carmen de Zaldo, "Le Souffleur", avril/mai 2002 n°27 (p.14)
"Un spectacle remarquable pour son équilibre, son harmonie, qui devient un dialogue, la musique participe vraiment à la dynamique du spectacle (...) des passages hilarants, j'ai ri du début à la fin. Un coup de cœur. (...) Un spectacle que je conseille très très fortement." Philippe Kalman, (Radio Méditerranée émission du jeudi 24 janvier 2002)
"Ces saynetes étaient dans l'ensemble extremement bien joue (..) Des passages de musiques rythmés, interessants, la musique etait tres bonne, il etait judicieux d'utiliser ces instruments, ces sons nouveaux. Tres tres reussi." Etienne Candel (Emission "LA CRUE" du 24 septembre)
"Absurde, onirique peut-être mais aussi angoissé, un univers paranoïaque, pas étroit, pas mesquin, c'est léger." Jehan van Langhenhoven (emission "Ondes de choc" du 28 janvier 2002 sur Radio Libertaire (89.4) - 16h)
"Un tres bon spectacle, qui echappe a la performance d'acteur, une veritable proposition d'un acteur et d'un musicien" Jehan van Langhenhoven (emission de Radio Libertaire du 10 décembre 2001)
"Un jour, il tombe amoureux d’une russe puis de toute la Russie. Celle des années 20. Il plonge dedans à bras raccourcis, analyse son histoire, rencontre ses personnages et s’impressionne de son foisonnement artistique, de son effervescence littéraire. Un monde de paradoxes exacerbés s’offre à lui : des tourbillons d’idées et de projets confrontés à un quotidien absurde, mais aussi des âmes noires dans des bâtiments flamboyants. Il dévore tous les témoignages, souvent traités avec humour, et lit des signes d’une résistance très humaine et très fine. Surtout chez Daniil Harms. Il le découvre d’abord sur toutes les lèvres, dans tous les coeurs avant de découvrir ses livres, édités bien après sa mort. Il mange son oeuvre, se fond dans son univers, dans sa langue et puis la traduit et l’adapte pour la jouer dans un immense respect et dans le plus grand des plaisirs. S’il porte la parole de l’auteur et s’il mesure la finesse des registres qu’il emploie, ce n’est pas sans s’autoriser des digressions farfelues et des dérapages savoureux." (Portrait: Juliette Barbier de Folie11)
Hamlet, the Crypt, Dublin Castle
There is a theory of play rehearsal in wich there are three phases. They are the schizoid, in wich the actors allow everything to pour out; the manic, in wich they put form on the show; and the deprssive, in wich they reflect and evaluate what they have done. It replaces the actor-director convention with intuitive group creation. Fairly curdles the blood, doesn't it? But it seems to work for the Praxis Theatre Laboratory, an experimental and small-scale touring company based in Frenchpark, Co Roscommon. The evidence is at Dublin Castle's tiny Crypt, where they are offering a Hamlet scaled down to some two-and -a-quarter hours, including an interval. Sam Dowling did the sensitive editing, wich retains the play's highlights and sets them in careful equilibrium. This experiment is far from outré, a respectful homage to the Bard. The simplest of stage designs and costumes are by Natalia Geci, and they work. As with the text, they do no violence to the traditional version, but borrow its ambience. A few things are done, as with the substitution of an X-ray for Yorick's skull, or the fighting of the duel with imaginary swords, wich works thrillingly. But mostly this is the familiar Hamlet, pared down and speeded up. A reviewer who gets carried away by new faces on the evidence of a single production gives hostages to fortune, but two performances here tempt me to indiscretion. William Rowsey, who trained at the Moscow Arts School, is a brilliant Hamlet who gets right inside the tragic, mercurial prince and his brooding meditations. And Aidan Redmond, out of the Samuel Beckett Centre, is a magnetic and authoritative Claudius, a dominant figure. The other five actors - Maria Straw, Carol Brophy, Sean Dugan, Olivier schneider and Sam Dowling - are uniformly excellent and tuned to their roles. So would I prefer to see a full Hamlet with all the great words and stafe trimmings? Of course. Was I entertained and moved by the Praxis company and their version? Absolutely. Go chek it out.
Gerry Colgan - IRISH TIMES - Dublin, wednesday, June 6, 2001
Hamlet William Shakespeare Director Sam Dowling's adaptation of Shakespeare's most widely-read play is a treat for both devotees and initiates. Though tightly compressed into a neat two hours, the production completely engages with the text and consistently hits its thematic and dramatic high notes while retaining the sense of urgency and economy which comes with a small scale staging. The Praxis Theatre Laboratory works out of County Roscommon, and has only come to Dublin at the tail end of an Irish tour which has even taken in some of the off-shore Islands. Eight actors fill the various roles in Hamlet, including director Dowling himself as Polonious, the gravedigger, and the priest. The lead is portrayed by William Rowsey, a Moscow-trained actor who paces his performance well. Though he starts with the traditional melancholy Dane and works in a low-key mode, he gets to run the gamut of insanity, uncertainty, and energetic self-referentiality as our hero goes through his various phases of performance and self-realisation on his path to righteous revenge. The actor's piercing blue eyes and fair complexion are a happy accident, but he makes use of his lean physique and high-set facial features to suggest a youthful skittishness which suits the part well. The star turn comes from Aidan Redmond in the role of Claudius. He is grave and commanding, capable of switching from feigned sincerity and sorrow to diabolic villainy with only slight changes in manner. Once or twice he gives full vent to roars of anger which are truly believable and one gets a definite sense of a regent who has murdered his way to power and intends to keep it at all costs. Redmond also portrays the ghost in a useful conceit which plays upon the fact that the characters are brothers. Dowling does a generally good job with Polonius, although it is difficult to get the balance right between oafishness and deviousness at the best of times, and the actor tends towards the former too often in an attempt to engage the crowd. He handles the tricky dialogue well though and the part works as it should. Carol Brophy is an effective Ophelia. She handles the descent into madness without hysteria and sets the scene for the return of Laertes (portrayed by Sean Duggan) with a well timed delivery of the line "My brother shall hear of this." The casting of Francophone Olivier Schneider as Horatio might have spelled disaster had it not worked, but fortunately his distinctive accent gives the character an interesting cosmopolitan texture against which Rowsey plays well. Maria Straw is not bad as Gertrude, although she seems to lack presence beside Rowsey and Redmond. The psychological contrast between Laertes and Hamlet plays out well in the last act with the help of Duggan's well-crafted rage and Rowsey's newfound calm. The climactic swordfight is surprisingly exciting given that the actors merely wear gloves to indicate they are holding weapons. Watching the play under Dowling's direction reminds the audience of how clear and simple the lines of narrative and characterisation are. Pared to its essentials, this is still a very powerful work of theatre which creates a world of political intrigue in which action flows perfectly from character in a way that it sometimes does not in, for example, Julius Caesar. Anchoring the drama with the rich and endlessly re-interpretable Hamlet, the plot lines and secondary roles feed from this central hub without dulling them as elements of drama in their own right. There are many levels of conflict here, and there are confrontations between almost all of the characters which reveal new depths of information and narrative. All of the key moments are in here, and Dowling has cheekily opted to hold onto Guildenstern while dumping Rosencrantz (and Osric, for that matter) to paper over the cracks. The director has been clever in his use of the Crypt space in staging, as characters move into the alcoves and remain visible while the main actor takes place in the centre of the floor. This has the effect of reminding the audience of their presence even if they are not on stage, and it allows a small amount of secondary action to take place which the audience may or may not focus upon if they choose. The direction on the whole is quite lively, which matches the stripped-down script Dowling has chosen to work with. The pace is perhaps a little too breathless in the last act though, and the final massacre seems to happen almost in a blur which doesn't really give enough room to savour the various ironies and tragedies. Hamlet is a text which has stood up to a variety of re-interpretations over the years, including the modernisations in Hamlet 2000 and The Bad Sleep Well. Following the Rattlebag Theatre Company's rendition of Julius Caesar at the Crypt in September, one might have expected an attempt to do something similar with this production. It is nice to see that re-interpretation can also take the form of judicious (and respectful) editing. The costuming, though minimal, attempts to retain a sense of the play's original setting. Whatever contemporary political and psychological re-reading the audience comes away with was something they started with in the first place and if this is an apt tale for contemporary Ireland then it is so because it is now as it always has been; a universal existential drama of human angst. Dublin, June, 2001 - Harvey O'Brien http://www.culturevulture.net/Theater2/Hamlet.htm
Octave Mirbeau - Karl Valentin: Un fugitif moment de rire avec Olivier Schneider
Olivier met en scène des nouvelles d'Octave Mirbeau et de Karl Valentin. Ses registres s'adaptent aux différents tons de ces deux auteurs humoristiques. Il mime avec un humour caustique l'avarice dans "Les Millions de Jean Loqueteux" ou la médiocrité dans "Le Mur". Enfin il attaque avec talent le burlesque dans le "Concombre fugitif" qui relate la tentative d'évasion d'un concombre.
Les sketchs de Karl Valentin moins connu du public français s'inscrivent dans la continuité d'un Octave Mirbeau. On retrouve chez lui la veine du burlesque et de l'absurde. Est ainsi évoqué un étrange aquarium ou encore l'obligation administrative d'aller au théâtre.
Les textes sont par eux-mêmes assez riches pour faire de n'importe quel one man show une réussite mais Olivier Schneider leur donne vie. Il amène le spectateur, lui rend vraisemblable l'histoire la plus imprévisible. Il est attristé, gai, pensif, en colère, toujours en symbiose avec son personnage qu'il ne lâche pas d'un bout à l'autre. Il nous montre les travers et les ridicules de notre existence afin de nous en faire quitter la pesanteur. A ne pas manquer.
Aurélie Bru. Publié sur différents sites webs.
L'Avare - "Un souffle nouveau sur les classiques"
Première compagnie venue s'installer le temps des répétitions, Vents d'Est, une compagnie itinérante, née en 1992, qui se définie comme "un regroupement d'artistes ayant un langage commun, celui de poursuivre humainement, intègrement la découverte ou la redécouverte d'auteurs, en faisant vivre sur scène le regard juste qu'ils ont posé sur la vie (...)."
Ainsi, pour Olivier Schneider, metteur en scène de l'Avare, la pièce est toujours actuelle... "Je crois que l'on subit tous les jours le système de l'Avare. Il existe un décalage entre une génération qui a peur de dépenser et qui n'investit pas sur une jeune génération. Nous avons voulu montrer le ridicule et la part de folie d'un tel comportement. Chez Molière, le théâtre est pris comme un instant. Les personnages évoluent sur une journée et cette amplification du temps où chacun semble jouer sa vie, les fait sortir d'eux-mêmes". Autre exigence de la part du metteur en scène, le respect du texte et aussi l'envie des comédiens de la compagnie d'investir ces rôles. Il faut expliquer que les créations de la compagnie vont d'Arrabal à Feydeau en passant par Pirandello, le choix est donc total. Les décors et la conception graphique sont signés par Violetta Liagatchev qui insère dans la mise en scène d'Olivier Schneider des montages vidéos. Lier les techniques modernes et le texte de Molière, cela se poursuit avec la création musicale de Jason Chesterman. Enfin pour le public l'assurance de découvrir une nouvelle forme de théâtre au service d'un magnifique et fulgurant texte. Le rythme imposé par Molière à ses personnages et donc aux comédiens est intense, toutes les scènes de disputes et de poursuites tout en laissant des espaces plus calmes pour des dialogues. L'Avare est une escalade, pour laquelle comédiens et public doivent savoir garder du souffle, pour profiter pleinement du propos. A ne manquer.
Extrait du Panorama Fresnois, Décembre 1997, Yannick Lemoigne